Dans le langage courant, on parle de logiciel, de progiciel, de PGI, parfois d’ERP, comme si tout était la même chose. Pourtant, dans la réalité des entreprises, cette confusion peut faire perdre des mois de projet, générer des coûts cachés, voire ralentir toute une activité.
Un mot mal compris, un programme mal choisi, et c’est tout un système de gestion, de stock, de vente ou de comptabilité qui se retrouve bancal.
Un logiciel, c’est une application conçue pour répondre à une fonction précise : créer un devis, suivre des utilisateurs, gérer un inventaire, automatiser un traitement.
Un progiciel, c’est une solution intégrée, un ensemble complet de modules capables de couvrir tous les processus d’un secteur :
Dans cet article, nous vous proposons une méthode simple, des exemples concrets et une vue réelle du marché pour enfin choisir la solution adaptée : logiciel, progiciel… ou un mélange intelligent des deux.
Comprendre la différence entre logiciel et progiciel
Avant d’entrer dans les détails, voici une version claire et complète pour orienter rapidement votre réflexion.
Logiciel : un outil conçu pour une tâche précise
Un logiciel est un programme informatique destiné à exécuter une fonction métier spécifique : facturation, CRM léger, gestion de projet, caisse enregistreuse, gestion de stock, etc.
Il peut appartenir à plusieurs catégories :
- Logiciel simple : mono-fonction (calculatrice, éditeur de texte).
- Logiciel métier : dédié à un secteur ou à un besoin (devis artisans, logiciel vétérinaire).
- Logiciel modulaire : extensible via plugins ou extensions (WordPress).
- Logiciel SaaS : application cloud accessible par abonnement (HubSpot, Notion).
Caractéristiques clés :
- périmètre fonctionnel ciblé,
- déploiement rapide,
- coût d’entrée modéré,
- personnalisation facile (notamment en sur-mesure).
=> Un logiciel fait une chose très bien.
Progiciel : une solution intégrée couvrant plusieurs processus métier
Un progiciel (ou PGI/ERP) est un logiciel professionnel standardisé, pensé pour être utilisé par de nombreuses entreprises sans développement spécifique.
Il regroupe plusieurs modules interconnectés couvrant l’ensemble des processus d’une organisation :
- comptabilité,
- RH,
- achats,
- stocks,
- production,
- ventes,
- service client, etc.
Exemples courants de progiciels :
- ERP : SAP, Odoo, Oracle, Microsoft Dynamics
- CRM étendus : Salesforce (quand il intègre ventes + service + marketing)
- SIRH, GMAO, GPAO…
Caractéristiques clés :
- vision globale et transversale,
- base de données centralisée,
- modules interdépendants,
- paramétrage plutôt que développement.
=> Un progiciel fait beaucoup de choses, mais de manière standardisée.
La différence essentielle : “spécifique” vs “standard intégré”
- Logiciel = vous choisissez un outil précis pour un besoin précis.
- Progiciel = vous adoptez un système complet qui structure toute l’organisation.
C’est cette logique qui guide le choix :
→ besoin ciblé = logiciel
→ besoin transversal = progiciel
Pourquoi la frontière est parfois floue ?
Avec les SaaS modernes, la distinction classique s’est brouillée :
- Un CRM comme HubSpot commence comme un simple logiciel marketing…
- puis devient un progiciel lorsqu’on ajoute ventes, service client, automatisations, CMS, etc.
- Certains logiciels métier, enrichis via API, deviennent des “pseudo-progiciels” par assemblage.
C’est pourquoi la question n’est plus seulement “logiciel vs progiciel”, mais quel niveau de standardisation et d’intégration votre entreprise doit-elle adopter ?

Comment fonctionne un logiciel vs un progiciel ?
Comprendre l'architecture technique aide à saisir les implications concrètes de chaque choix.
Architecture d'un logiciel "classique"
Un périmètre limité
Un logiciel est conçu autour d'un cas d'usage précis. Son code, sa base de données et son interface répondent à un objectif délimité. Cette simplicité relative facilite la maintenance et l'évolution.
Une logique technique centrée sur une tâche
L'architecture est optimisée pour la performance sur une fonction donnée. Un logiciel de gestion de stocks n'a pas besoin de gérer la paie ou la comptabilité, ce qui allège considérablement sa structure technique.
Architecture d'un progiciel
Base centrale + modules + workflows interconnectés
Un progiciel repose sur une base de données unifiée où toutes les informations sont stockées de manière cohérente. Les modules (ventes, achats, production, finance) puisent dans cette source unique et s'alimentent mutuellement.
Exemple : quand un commercial valide une commande dans le module ventes, l'information déclenche automatiquement une réservation de stock, une mise à jour de production et une écriture comptable.
Paramétrage vs développement
Un progiciel se paramètre. Vous configurez les règles de gestion, les workflows, les droits utilisateurs via des interfaces d'administration.
Cette approche limite la flexibilité mais garantit une cohérence d'ensemble et facilite les mises à jour.
Pourquoi un progiciel nécessite plus de temps d'installation ?
Déployer un progiciel, c'est cartographier tous vos processus métier, les traduire dans le langage du système, former les équipes, migrer les données historiques et tester l'ensemble. Comptez généralement entre 6 et 18 mois pour une PME, contre quelques semaines pour un logiciel métier.
Pourquoi il y a très peu de "progiciels sur-mesure" ?
Par définition, un progiciel est standard. Développer un ERP entièrement sur-mesure coûte plusieurs millions d'euros et plusieurs années. Cela n'a de sens que pour de très grandes organisations avec des processus extrêmement spécifiques.
La plupart des entreprises optent soit pour un progiciel standard paramétré, soit pour une architecture hybride : progiciel standard + modules sur-mesure pour les spécificités critiques.
Progiciel vs logiciel : les principales différences
Voici une analyse exhaustive des différences structurantes entre ces deux approches.
Différence n°1 : périmètre fonctionnel
Logiciel : couvre une fonction ou un processus spécifique (ex : gestion de planning, facturation).
Progiciel : couvre l'ensemble de la chaîne de valeur de l'entreprise avec une vision transversale et intégrée.
Différence n°2 : personnalisation vs paramétrage
Logiciel : peut être développé sur-mesure ou fortement personnalisé pour coller exactement à vos processus.
Progiciel : impose une structure standardisée. Vous paramétrez dans le cadre défini par l'éditeur, mais ne modifiez pas le cœur du système.
Différence n°3 : coût et modèle économique
Logiciel :
- Achat unique ou abonnement mensuel modéré
- Coût prévisible et proportionnel à l'usage
- Investissement initial faible
Progiciel :
- Licence(s) coûteuse(s) + abonnement maintenance annuel (15-25% du prix)
- Coûts cachés : intégration, formation, modules additionnels
- Investissement initial élevé (souvent 50k€ à 500k€+ pour une PME)
Différence n°4 : vitesse de déploiement et flexibilité
Logiciel : déployable en quelques jours ou semaines. Très agile, peut évoluer rapidement.
Progiciel : projet structuré de 6 à 18 mois. Rigide une fois en place, chaque modification impacte potentiellement tout le système.
Différence n°5 : maintenance, évolution, sécurité
Logiciel : maintenance ciblée, mises à jour fréquentes possibles, sécurité à gérer par module.
Progiciel : maintenance globale planifiée, mises à jour lourdes (parfois annuelles), sécurité mutualisée sur l'ensemble du système.
Différence n°6 : montée en charge & scalabilité
Logiciel : scalabilité verticale (plus de puissance) ou limitation selon l'architecture. Peut nécessiter un changement d'outil en phase de croissance.
Progiciel : conçu pour supporter des milliers d'utilisateurs et des volumes de données massifs. Évolutif par nature.
La dette organisationnelle : le critère que personne n’évalue (et pourtant décisif)
On parle souvent de dette technique.
Mais le vrai risque d’un mauvais choix entre logiciel et progiciel, c’est la dette organisationnelle : celle qui ne se voit pas sur un devis, mais qui coûte le plus cher à long terme.
Qu’est-ce que la dette organisationnelle ?
C’est l’accumulation de frictions, de contournements et de lenteurs créées par un outil qui ne colle pas au fonctionnement réel de l’entreprise.
Elle apparaît lorsque :
- les équipes doivent changer leurs habitudes pour rentrer dans le moule du progiciel,
- des workflows sont forcés et patchés par des “solutions maison”,
- l’outil génère plus d’étapes qu’il n’en résout,
- la coordination devient plus lourde au lieu d’être plus fluide.
En d’autres termes :
Quand l’outil commence à gérer l’entreprise à la place des humains, et non l’inverse.
Comment un progiciel peut créer de la dette organisationnelle ?
- En imposant une manière de travailler qui n’est pas la vôtre.
- En rendant chaque évolution de processus difficile ou impossible.
- En obligeant à multiplier les contournements (Excel, emails, sous-outils).
- En rigidifiant la prise de décision (une modification = un impact transversal).
- En créant une dépendance forte aux paramétrages initiaux.
Plus l’entreprise a des processus spécifiques, évolutifs ou différenciants, plus la dette organisationnelle potentielle est élevée.
Comment un logiciel peut aussi générer de la dette organisationnelle ?
- En créant une fragmentation des données.
- En multipliant les outils et donc les points de synchronisation.
- En nécessitant des ressaisies manuelles.
- En rendant le pilotage global plus difficile.
Pourquoi ce critère est essentiel pour choisir ?
Parce qu’un système parfaitement “fonctionnel” sur le papier peut être désastreux en réalité.
Le bon choix n’est donc pas celui qui “coche les cases”, mais celui qui réduit la dette organisationnelle au lieu de l’amplifier.
C’est exactement pour cette raison que les architectures hybrides explosent :
- progiciel = socle solide pour les fonctions support,
- sur-mesure = préservation de la différenciation métier,
- API = fluidité sans rigidité.
Et c’est précisément ce que Magram développe :
➡️ des modules métier qui éliminent la dette organisationnelle générée par les progiciels trop standards.
Avantages et limites : logiciel vs progiciel selon vos besoins
Chaque solution présente des atouts et des contraintes. Votre choix dépend de votre contexte spécifique.
Avantages d'un logiciel
- Rapidité de mise en œuvre : opérationnel en quelques semaines
- Coût maîtrisé : investissement initial plus abordable, budgets prévisibles
- Spécialisation : excellence fonctionnelle sur le périmètre couvert
- Flexibilité : adaptation facile à vos processus (surtout en sur-mesure)
- Autonomie : pas de dépendance à un écosystème complexe
Limites d'un logiciel
- Vision fragmentée : risque de silos entre départements
- Multiplication des outils : complexité de gestion (licences, mises à jour, formations)
- Intégrations à construire : connecter plusieurs logiciels nécessite du développement
- Ressaisie de données : risques d'erreurs et perte de temps
- Scalabilité limitée : peut nécessiter un remplacement en phase de croissance
Avantages d'un progiciel
- Vision unifiée : une seule source de vérité pour toute l'entreprise
- Cohérence des données : zéro ressaisie, fiabilité maximale
- Processus standardisés : best practices intégrées par l'éditeur
- Évolutivité : capacité à absorber la croissance sans changement de système
- Reporting consolidé : tableaux de bord transversaux en temps réel
Limites d'un progiciel
- Coût global élevé : investissement initial + maintenance continue
- Rigidité : difficile d'adapter le système à des processus très spécifiques
- Complexité : courbe d'apprentissage longue pour les équipes
- Dépendance éditeur : verrouillage technologique (vendor lock-in)
- Surinvestissement : de nombreuses fonctionnalités peuvent rester inutilisées
Le piège classique : modifier votre entreprise pour s'adapter au progiciel
Attention à l'inversion de logique ! Trop d'entreprises modifient leurs processus métier pour coller aux contraintes du progiciel. Si votre différenciation concurrentielle repose sur des processus spécifiques, cette standardisation forcée peut détruire de la valeur.
Un progiciel doit servir votre stratégie, pas la contraindre.

Voir nos réalisations de logiciels
Le vrai sujet n'est plus "logiciel vs progiciel", mais "standard vs sur-mesure vs hybride"
La dichotomie classique est dépassée. Voici la grille de lecture moderne pour 2026.
Pourquoi la frontière logiciel/progiciel est obsolète en 2026
Trois évolutions majeures rendent cette distinction moins pertinente :
- L'essor des API : tous les outils peuvent désormais communiquer entre eux
- La modularité du cloud : les solutions SaaS se composent comme des Lego
- La baisse du coût du sur-mesure : frameworks modernes et low-code accélèrent le développement
Résultat : vous pouvez construire un système d'information sur-mesure en assemblant progiciels, logiciels et développements spécifiques.
Les 3 modèles actuels
Modèle 1 : logiciel standard (SaaS, outils verticaux)
Vous adoptez des outils pour chaque fonction et les connectez via des plateformes d'intégration (Zapier, Make, n8n). Idéal pour les TPE et startups agiles.
Exemple : Stripe (paiement) + Notion (gestion projet) + HubSpot (CRM) + Pennylane (compta)
Modèle 2 : progiciel intégré (ERP/PGI)
Vous déployez une solution complète qui structure toute votre organisation. Pertinent pour les entreprises avec des processus standardisés et un besoin fort de traçabilité.
Exemple : Odoo, SAP Business One, Microsoft Dynamics
Modèle 3 : sur-mesure + API + services externes
Vous développez un cœur métier sur-mesure qui orchestre des services externes via API. C'est l'approche privilégiée par les scale-ups et ETI innovantes.
Exemple : Application métier sur-mesure + API Stripe + API Google Maps + API comptable
Voir Flowbrix, création d'un logiciel sur mesure de contrôle qualité
Le futur : les architectures hybrides (standard + modules sur-mesure)
La tendance dominante en 2026 : partir d'un socle standard et greffer des modules sur-mesure pour les différenciateurs métier.
Vous bénéficiez ainsi de la robustesse du progiciel pour les fonctions support (compta, RH) tout en conservant l'agilité du sur-mesure sur vos processus stratégiques.
C’est ici que Magram excelle :
➡️ développement de modules métier sur-mesure qui complètent vos outils existants.
➡️ création d’applications métier connectées via API.
➡️ architecture robuste + flexibilité long terme.
Magram n’est pas un intégrateur de progiciels.
Nous développons :
- des outils métier,
- des modules sur-mesure,
- des applications internes,
qui peuvent compléter vos systèmes existants.
Quand le sur-mesure devient plus rentable qu'un progiciel ?
À partir du moment où :
- Le coût de personnalisation du progiciel dépasse 60% du prix de la licence
- Vos processus métier constituent un avantage concurrentiel à préserver
- Vous avez besoin d'évolutions fréquentes impossibles en progiciel standard
- Vous voulez éviter la dépendance à un éditeur sur le long terme
Un calcul de TCO (Total Cost of Ownership) sur 5 ans permet de trancher objectivement.

Comment choisir entre un progiciel et un logiciel ?
Voici une méthode en 5 étapes pour structurer votre réflexion.
Étape 1 : analyser votre besoin (simple, transversal, stratégique ?)
Questions à se poser :
- Est-ce un besoin isolé ou transversal ?
- Cette fonction est-elle critique pour votre différenciation ?
- Avez-vous des processus très spécifiques ou standardisables ?
Étape 2 : déterminer le degré de standardisation possible
Cartographiez vos processus en trois catégories :
- Processus support : standardisables (compta, paie) => progiciel adapté
- Processus métier : partiellement standardisables => logiciel paramétrable
- Processus différenciants : spécifiques => sur-mesure nécessaire
Étape 3 : calculer le coût réel sur 5 ans (TCO)
N'oubliez aucun poste :
- Licences + abonnements
- Intégration + paramétrage
- Formation + conduite du changement
- Maintenance + évolutions
- Coût de la dette technique (rigidités futures)
Étape 4 : évaluer le risque de dépendance au fournisseur
Posez-vous ces questions :
- Puis-je exporter mes données facilement ?
- Que se passe-t-il si l'éditeur augmente ses prix de 30% ?
- Suis-je captif d'un écosystème propriétaire ?
- Existe-t-il des alternatives crédibles ?
Étape 5 : arbitrer entre flexibilité et rapidité
Si vous avez besoin d'un système opérationnel rapidement, privilégiez le standard. Si votre avantage concurrentiel dépend de processus spécifiques, investissez dans le sur-mesure.
Il n'y a pas de "bonne" réponse universelle, seulement la réponse adaptée à votre contexte.
Auto-diagnostic : avez-vous vraiment besoin d’un progiciel ? (Test en 10 questions)
Voici un test d’auto-diagnostic pensé pour une PME/ETI.
Répondez à chaque question par :
- Oui, souvent (2 points)
- Oui, parfois (1 point)
- Non (0 point)
Test : votre entreprise a-t-elle besoin d’un progiciel ?
1. Avez-vous plusieurs outils qui ne “se parlent” pas entre eux ?
2. Avez-vous de la ressaisie d’informations dans vos équipes ?
3. Le reporting vous prend-il plus de 2h par semaine ?
4. Avez-vous des erreurs fréquentes liées à la duplication d’informations ?
5. Vos processus traversent-ils plusieurs services ?
6. Avez-vous plus de 30 collaborateurs qui utilisent des outils différents ?
7. Votre entreprise grandit-elle plus vite que votre système informatique ?
8. Avez-vous un besoin fort de traçabilité, conformité ou auditabilité ?
9. Votre système actuel ne supporte-t-il pas les pics d’activité ?
10. Vos processus changent-ils souvent ?
Interprétation du score
0 à 6 points - Logiciels spécialisés adaptés
Vous avez des besoins ciblés, isolés, avec peu de transversalité.
➡️ Outils marque + API suffisent.
7 à 13 points - Zone hybride (le meilleur des deux)
Vous avez besoin de cohérence et de flexibilité.
➡️ Progiciel pour les fonctions support,
➡️ Modules sur-mesure pour les processus métier.
C’est précisément la zone où Magram intervient le mieux.
14 à 20 points - Progiciel recommandé
Vos processus sont transverses, critiques et nombreux.
➡️ Un ERP/PGI devient nécessaire pour stabiliser et structurer l’organisation.
Exemples concrets : logiciel vs progiciel selon les cas d'usage
Voici des situations réelles pour illustrer les arbitrages.
Cas 1 : commerce / retail
Contexte : boutique en ligne + 3 magasins physiques, 2M€ de CA
Besoin : gestion des stocks, caisse, e-commerce, comptabilité
Solution recommandée : Logiciels spécialisés connectés
- Shopify (e-commerce) + API de synchronisation stocks
- Logiciel de caisse dédié retail
- Outil comptable (Pennylane, QuickBooks)
Pourquoi pas un progiciel ? Surinvestissement pour cette taille, rigidité sur le canal e-commerce.
Cas 2 : PME industrielle
Contexte : fabrication sur-mesure, 50 collaborateurs, 8M€ CA, processus complexes
Besoin : gestion de production, stocks, achats, ventes, comptabilité, traçabilité
Solution recommandée : Progiciel ERP adapté à l'industrie
Pourquoi pas des logiciels ? Trop de flux interconnectés, risque d'erreurs en multi-systèmes, besoin de traçabilité.
Cas 3 : services professionnels
Contexte : cabinet de conseil, 20 consultants, gestion par projets
Besoin : CRM, gestion de projets, temps passés, facturation
Solution recommandée : Logiciel sur mesure
- CRM léger
- Outil de gestion projets
- Facturation
Pourquoi pas un progiciel ? Flexibilité nécessaire, effectif limité, processus simples.
Cas 4 : logistique / distribution
Contexte : plateforme logistique, 100 collaborateurs, multi-sites, volumes élevés
Besoin : WMS, TMS, gestion des commandes, facturation, comptabilité
Solution recommandée : Progiciel ERP + WMS spécialisé
- ERP pour la gestion globale
- WMS sur-mesure ou spécialisé pour l'entrepôt (criticité de la performance)
Approche hybride pertinente ici.
Les risques des progiciels à connaître
Au-delà des avantages affichés, certains pièges sont rarement évoqués par les éditeurs.
Rigidité structurelle
Une fois le progiciel en place, modifier un processus devient complexe et coûteux. Chaque changement doit être validé par l'éditeur, peut nécessiter une montée de version, et impacte potentiellement d'autres modules.
Cette rigidité freine l'innovation et l'agilité organisationnelle.
Coûts additionnels (modules, formation, personnalisation)
Le prix affiché n'est jamais le prix final :
- Modules complémentaires facturés en supplément
- Jours de conseil pour le paramétrage (500-1200€/jour)
- Formation continue des équipes
- Développements spécifiques (API, connecteurs, rapports)
- Migration des données historiques
Le budget réel explose souvent de 50 à 100% par rapport au devis initial.
Risque de verrouillage
Après plusieurs années d'utilisation, changer de progiciel devient extrêmement complexe :
- Migration de l'historique
- Requalification de toutes les données
- Refonte des workflows
- Formation complète des équipes
Vous êtes de facto captif de l'éditeur, qui peut augmenter ses tarifs de maintenance sans crainte de vous voir partir.
Migration longue et coûteuse
Abandonner un ERP pour un autre représente un projet de 12 à 24 mois avec des risques opérationnels majeurs pendant la transition. Beaucoup d'entreprises conservent des progiciels obsolètes faute de pouvoir assumer ce chantier.
Ces risques expliquent pourquoi de plus en plus d’entreprises complètent leur ERP avec des modules sur-mesure.
C’est exactement ce que fait Magram :
➡️ développer ce qui n’existe pas dans votre progiciel.
➡️ éviter les contorsions inutiles.
➡️ préserver vos process différenciants.
Que choisir en 2026 ? La recommandation Magram
Il n'existe pas de réponse universelle. Voici les principes de décision pour chaque configuration.
Quand choisir un logiciel ?
✅ Vous êtes une TPE ou startup (< 20 personnes)
✅ Besoin fonctionnel ciblé sans interdépendances complexes
✅ Budget limité et besoin de ROI rapide
✅ Agilité prioritaire : vous devez pouvoir pivoter rapidement
✅ Processus simples et standardisables
Quand choisir un progiciel ?
✅ Vous êtes une PME/ETI avec des processus transverses
✅ Besoin de traçabilité et de cohérence des données critiques
✅ Multi-sites : nécessité de centraliser l'information
✅ Secteur réglementé (pharma, agroalimentaire, aéronautique)
✅ Croissance anticipée : vous voulez un système évolutif
Quand choisir du sur-mesure ?
✅ Votre métier est votre différenciation : processus uniques et stratégiques
✅ Aucune solution standard ne couvre votre besoin
✅ Vous avez les ressources pour maintenir et faire évoluer le système
✅ Vision long terme : investissement amorti sur 5-10 ans
✅ Indépendance technologique prioritaire
Quand mixer progiciel + modules sur-mesure ? (approche la plus moderne)
✅ Vous êtes une ETI ou PME en forte croissance
✅ Processus hybrides : fonctions support standardisables + cœur métier spécifique
✅ Vous voulez le meilleur des deux mondes : robustesse + agilité
✅ Budget disponible pour une architecture sophistiquée
Cette approche hybride est aujourd'hui la plus pertinente pour la majorité des PME et ETI.
C’est ce que nous faisons chez Magram : créer les briques sur-mesure qui manquent dans votre système.
Conclusion : structurez votre décision avec méthode
Votre choix logiciel / progiciel / sur-mesure engage votre entreprise pour plusieurs années.
Retenez 3 principes :
- Cartographiez vos processus en distinguant support, métier et différenciants
- Calculez le TCO sur 5 ans en incluant tous les coûts cachés
- Privilégiez la flexibilité : votre entreprise évoluera, votre système doit suivre
En 2026, l'approche hybride s'impose comme le standard pour les PME et ETI ambitieuses : un socle progiciel robuste pour les fonctions transverses, complété par des modules sur-mesure pour vos spécificités métier.
Besoin d'un regard expert sur votre situation ?
Chez Magram, nous accompagnons les dirigeants de PME et ETI dans ces arbitrages stratégiques. Notre expertise en développement sur-mesure nous permet d'intervenir en complément de vos progiciels existants ou de concevoir des solutions 100% adaptées à vos enjeux.
→ Demandez un audit gratuit de votre système d'information
FAQ
Quelle est la différence entre un logiciel et un progiciel ?
Un logiciel répond à un besoin fonctionnel spécifique (facturation, CRM, gestion de projet), tandis qu'un progiciel est une solution intégrée couvrant plusieurs processus métier interconnectés (ERP, PGI). Le progiciel centralise toutes les données dans une base unique, le logiciel fonctionne de manière autonome.
Un ERP est-il un logiciel ou un progiciel ?
Un ERP (Enterprise Resource Planning) est un progiciel. C'est même le progiciel par excellence : il intègre tous les processus de l'entreprise (finance, RH, production, ventes, achats) dans un système unifié avec une base de données centrale.
Quel est le meilleur choix pour une PME : logiciel ou progiciel ?
Cela dépend de votre taille, de la complexité de vos processus et de votre stratégie de croissance. Une PME de moins de 20 personnes avec des processus simples gagnera en agilité avec des logiciels spécialisés. Au-delà de 50 personnes avec des flux transverses, un progiciel ou une approche hybride devient pertinent.
Combien coûte un progiciel pour une PME ?
Comptez entre 50 000€ et 300 000€ pour une PME de 20 à 100 collaborateurs, incluant licences, intégration, paramétrage et formation. Le coût annuel de maintenance représente ensuite 15 à 25% du prix initial. Un logiciel métier coûte entre 50€ et 300€/mois/utilisateur selon les fonctionnalités.
Peut-on combiner progiciel et logiciels sur-mesure ?
Absolument, c'est même l'approche recommandée en 2026. Utilisez un progiciel standard pour les fonctions support (compta, RH) et développez des modules sur-mesure pour vos processus différenciants. Cette architecture hybride offre robustesse, évolutivité et agilité. Une agence comme Magram peut vous accompagner sur cette stratégie.


